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La volonté de Khartoum, de garder le contr?le a radicalisé les conflits autour du partage de la terre.
La compétition croissante pour la terre et l'eau, dans une région affectée depuis les années soixante-dix par des sécheresses récurrentes, est une des sources de la crise du Darfour. Elle a mis à mal le fragile équilibre entre les groupes, entra?nant la multiplication des conflits entre les communautés d'agriculteurs noirs (ethnies Fur, Massalit et Zaghawa) et les groupes de pasteurs nomades, majoritairement arabes.
L'activisme du Rassemblement arabe
Manipulés par les éléments les plus radicaux au sein du régime de Karthoum, ces conflits jusque-là localisés, vont prendre un aspect ethnique [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] et systématique. L'élément déclencheur de cette radicalisation est la naissance, en 1987, du Rassemblement arabe. Composé d'" intellectuels " et de leaders politiques, le Rassemblement développe une idéologie ouvertement raciste, attribuant à "la race arabe " la " création de la civilisation dans cette région ". Il reproche en outre aux gouvernements de Niemeiry et d'Al Madhi (1) d'avoir nommé des Noirs aux postes de commandes au Darfour. De fait, les combats qui éclatent entre 1987 et 1989 se polarisent pour la première fois entre " Arabes et non-Arabes ", avec l'alliance de vingt-sept tribus arabes et l'apparition des milices Djindjawids. Au fil des ans, le Rassemblement arabe fait preuve d'un activisme militant au Darfour comme à Karthoum. Au point [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] qu'au sein même du parti au pouvoir, le Parti du congrès national (PCN), des voix s'élèvent pour le condamner. Fin 2003, cent onze représentants PCN au Darfour s'inquiètent de " la manipulation des institutions du Parti par un groupe de ses membres afin d'atteindre les objectifs d'une organisation raciste qui combat pour la division du Darfour selon des lignes racistes "...
Les manipulations du gouvernement
Loin de prendre ses distances avec les radicaux, le gouvernement couvre ces [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] dérapages et s'appuie sur eux. Ainsi, en 1994, il instaure une [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] nouvelle division administrative du Darfour, dont l'objectif est de morceler les régions habitées par les Noirs, accroissant leur sentiment d'exclusion. Par ailleurs, la volonté de faire coller les sous-divisions administratives avec les tribus va donner [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] l'impression que la tribu est l'unité légitime, en particulier pour mener les disputes autour des terres. C'est du reste cette politique favorisant les tribus arabes, par exemple l'attribution à ces dernières de cinq des treize unités administratives situées sur les terres Massalit, qui occasionne entre 1996 et 1998 un nouvel accès de violence.
Les enjeux politiques internes
Des enjeux de politique interne expliquent en partie cette radicalisation du pouvoir. Aux élections de 1986, durant la brève période de démocratie, le Darfour a massivement voté pour l'Umma, actuellement dans l'opposition. Ce parti, ainsi que le parti communiste, a influencé idéologiquement l'un [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] des deux mouvements rebelles du Darfour, l'Armée de libération du Soudan (SLA), née en février 2003. Par ailleurs, les liens entretenus entre les rebelles du Darfour, essentiellement le Mouvement pour l'égalité et la justice (MJE) et Hassan el Tourabi, guide spirituel de la mouvance islamiste transnational, est un élément avancé par Khartoum pour refuser de négocier. Tourabi, membre fondateur du régime islamiste, est entré en conflit avec le chef de l'?tat soudanais, qui l'a emprisonné entre 2001 et 2003. Aussi, pour élargir sa base politique, il a pris la défense des intérêts des communautés noires du Soudan, avec la publication du Livre Noir.
Des [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] négociations avec le Sud
Mais, c'est surtout la volonté du gouvernement de récupérer les [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] richesses du pays au profit d'une petite élite centrale, au détriment des zones périphériques, qui explique la radicalisation du conflit. C'est déjà cette logique qui a entra?né, en 1983, Khartoum dans une guerre meurtrière au sud du pays contre l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA). Motivé principalement par le contr?le du pétrole découvert en 1980, ce conflit a fait 1,5 million de morts. Mais, la pression internationale contraint Khartoum à négocier. Les discussions qui s'ouvrent en 1994 l'obligent à l?cher du lest. Ainsi, les accords signés de janvier à mai dernier entre le gouvernement et la SPLA, établissent le partage du pouvoir et des richesses. Cantonnées à un débat Nord-Sud, ces négociations ont amené d'autres régions marginalisées à vouloir prendre les armes pour participer à leur tour au partage du g?teau. C'est le cas des groupes rebelles du Darfour. De plus, ces derniers ont le soutien de la SPLA, qui s'en sert pour faire monter la pression sur le gouvernement. Or, pour Khartoum, il n'est pas question de remettre en cause la mainmise du pouvoir central sur le pays [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] et d'étendre à d'autres régions la logique de partage conclu avec le Sud.
En se focalisant sur le succès des négociations Nord-Sud, et en refusant, dans un premier temps, de considérer l'ampleur et la profondeur de la crise au Darfour, la communauté internationale, ?tats-Unis en tête, a [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] laissé les mains libres à Khartoum pour mener sa guerre dans l'Ouest du pays. Le désastre humanitaire actuel semble l'avoir fait sortir de sa léthargie. Même un pays traditionnellement proche du gouvernement soudanais comme la France se joint désormais au concert des pressions. Mais, pour les centaines de milliers d'habitants du Darfour jetés hors de chez eux par les exactions des Djindjawids, il est déjà trop tard. Et rien ne dit que le gouvernement soudanais, habile à manier les déclarations de bonnes intentions, désarmera comme promis ses milices et laissera s'organiser les indispensables secours humanitaires.
Camille Bauer

(1) [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] Le général Niemeiry a pris le pouvoir en 1969. Au départ la?c et socialiste, il a ensuite instrumentalisé les islamistes pour se débarrasser de la gauche communiste avant de finir par imposer la [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] charia. En 1986, il est remplacé par Al Madhi, renversé en 1989 par un coup d'état islamiste.
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